Ecos de PIPOL 6. Leonardo Gorostiza, Jean-Daniel Matet, Miquel Bassols.
Leonardo Gorostiza. Presidente de la AMP
Estimados colegas,
Como ustedes saben, el fin de semana, 6 y 7 de Julio, tuvo lugar en Bruselas el Segundo Congreso Europeo de Psicoanálisis, nuestro PIPOL 6, evento mayor de las Escuelas europeas de la AMP.
En la víspera del congreso, el viernes 5, se realizó la Asamblea General de la Euro Federación de Psicoanálisis que tuvo en esta oportunidad una significación especial: proceder, de acuerdo a los estatutos, a la permutación de la presidencia de la EFP.
Efectivamente, luego de tres años de infatigable trabajo que hicieron posible dotar a la EFP de una consistencia y de una presencia cada vez más importante en el ámbito europeo, Gil Caroz concluyó su presidencia. Luego, los miembros de la Asamblea General, de acuerdo a la propuesta hecha por el Consejo de la EFP, eligieron por unanimidad al nuevo Presidente, nuestro colega, Jean-Daniel Matet.
En nombre del Consejo de la AMP hago llegar a Gil Caroz nuestras felicitaciones y agradecimiento por su compromiso decidido para el crecimiento y desarrollo de la EFP. A Jean-Daniel Matet nuestra confianza en que su gestión sabrá continuar en esta vía para seguir haciendo de la EFP una fuerza viva para el psicoanálisis de la Orientación lacaniana en Europa.
A continuación, ustedes podrán leer dos textos. El primero, una detallada reseña de lo acontecido en Pipol 6, escrita precisamente por Jean-Daniel Matet. El segundo, una preciosa reflexión de Miquel Bassols suscitada a partir del tema del Congreso y de algunas puntuaciones de Jacques- Alain Miller.
En ambos, podrán apreciar la vivacidad de la elaboración que durante dos días reunió en Bruselas a más de mil trescientos congresistas que quisieron saber por qué después del Edipo las mujeres se conjugan en futuro.
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UN WEEK-END ENSOLEILLE A BRUXELLES
Jean-Daniel Matet
Il y avait du monde 1300 personnes au palais des congrès de Bruxelles, dit le Square, pour le 2ème congrès de lEuroFédération, PIPOL VI, les 6 et 7 juillet 2013. Laccueil et la préparation minutieuse de léquipe du congrès autour de Gil Caroz favorisaient la rigueur des échanges qui ne demandaient quà se prolonger au-delà dun timing très précis.
Le samedi, dans dix salles multiples, les 120 intervenants de nombreux pays de lEuroFédérationet de lAMP (Allemagne, Argentine, Belgique (Bruxelles, Flandres et Wallonie), Brésil, Bulgarie, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande Bretagne, Grèce, Irlande, Israël, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Russie, Suisse.)donnèrent un aperçu des pratiques cliniques, dans les institutions ou au cabinet du psychanalyste. Chaque séquence dune heure avec un président et un discutant furent loccasion de débattre de deux textes sur des sujets très variés, en italien, espagnol, français, flamand, et anglais. Lorientation générale était donnée par le titre « Le cas, linstitution, et mon expérience de la psychanalyse ». Les uns tentant dattraper dans la logique de la cure, les effets sur le symptôme, la jouissance et linterprétation, conséquences de cette évolution des relations du masculin et du féminin. Les autres ont témoigné de ces conséquences dans la clinique institutionnelle, toujours envisagée au cas par cas ainsi que sur les institutions elles-mêmes, leur structure et leur mode de fonctionnement.
Dimanche, les travaux se concentraient en salle plénière, avec traduction simultanée de qualité, pour approcher les évolutions des formes du désir et de la jouissance marquées par une extension du féminin. Louverture par la Vice-Présidente du Parlement européen, Isabelle Durant, qui sut dire avec précision, lintérêt quelle portait aux travaux de ce congrès susceptibles de traduire ce quelle observait de la vie politique en Europe, ses résistances et ses espoirs quant à la place occupée par les femmes dans les modes de vie contemporains. Le président de lEuroFédération, Gil Caroz, qui laccueillait trouva loccasion de lui dire le sentiment partagé dun lien amical, à travers les combats menés, depuis le Forum des femmes, à Paris en 2010. Le président de lAMP, Leonardo Gorostiza, introduisit les travaux en rappelant les orientations données par Jacques-Alain Miller à travers lenseignement de Lacan.
Un éclairage précis sur la clinique après ldipe, à travers la clinique féminine (Eric Laurent), le déclin de la psychiatrie (Miquel Bassols), et linstitution quand elle fait place au féminin (Alexandre Stevens) fut apporté dans la première séquence.
Sous le titre « Actions lacaniennes », les initiatives originales de trois femmes à Moscou, Yulia Akhtyamova, à Paris, Mireille Battut avec La main à loreille, en Belgique, Nathalie Laceur, à travers lexpertise orientée par la clinique lacanienne dans un procès dassise qui montrèrent leur détermination à déplacer les discours convenus en prenant appui sur leur propre expérience de la psychanalyse.
Linvitée de la séquence suivante animée par Lilia Mahjoub et Jacques-Alain Miller, ayant fait défaut pour raisons de force majeure, Clotilde Leguil et Ben Verzelemontrèrent le lien qui sétablit entre le contrôle de lanalysant et ses interventions dans des cas reçus en institution. Le débat qui sensuivit donna loccasion à Jacques-Alain Miller de noter le risque de nentendre que lécho des effets sur lanalyste de la rencontre avec le patient, accent du contre-transfert, au détriment de la lecture du cas.
Laprès-midi commença par une intervention attendue de Mitra Kadivar, deux semaines après son passage à Paris, qui retraça son parcours à Téhéran pour faire exister le texte freudien et transmettre son enthousiasme pour sa traduction en persan. Elle montra sous le titre quelle choisit « Une superbe autosuffisance » les obstacles rencontrés dans sa démarche et le soutien quelle trouva auprès de Jacques-Alain Miller, des Ecoles de lAMP, mais aussi sa farouche détermination, non sans le recul humoristique que lui a donné sa formation analytique, pour parvenir à transmettre le sel corrosif du message freudien dans la société iranienne de son temps.
En échoà leurs récentes publications, Mercedes de Francisco, Philippe Hellebois et Stella Harrisson firent résonner des figures du féminin contemporain (« Femmes hypermodernes ») à travers la littératuresur « Lamour au féminin », « Les scandaleuses », « News sur lhomosexualité féminine ».
La dernière séquence, Traversées féminines, donna la parole à quatre AE Hélène Bonnaud, Paola Bolgiani, Guy Briole, Araceli Fuentes qui surent nous transmettre ce qui, dans leur analyse, avait été déplacé dans le rapport au corps et à la mère.
Jacques Alain Miller, dans un commentaire de quelques passages du Séminaire VI de Lacan, récemment publié, Le désir et son interprétation, montra la mutation ébauchée par Lacan sur la place de lAutre du langage et le statut de lobjet, encore référé à limage, mais anticipant son statut réel à travers la formule du fantasme introduite dans le graphe. La nouveauté de sa lecture nous a rendu plus impatient de la reprise de son cours où ces commentaires seraient déployés.
Gil Caroz concluait brièvement ces deux jours intenses de congrès par des remerciements aux nombreux membres de léquipe dorganisation qui en assurèrent impeccablement la tenue. Il fut lui-même longuement applaudi pour le travail accompli depuis trois ans à la tête de lEuroFédération avant de passer la main à son successeur, Jean-Daniel Matet, élu la veille par lAssemblée générale.
Laccueil et la convivialité des collègues belges, dès le vendredi soir autour dun verre, ont renforcé laffectio societatis culminant dans la soirée qui rassembla les participants dans ce lieu admirable quest lAlbert Hall, et ont donné à ce congrès une chaleureuse ambiance de travail.
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ALEGORÍA DEL AMOR Y DEL TIEMPO
Miquel Bassols
Pipol 6 ha marcado un nuevo giro en la serie Pipol. Esta vez el giro se ha hecho especialmente presente en el desplazamiento del tema que se fue produciendo durante el tiempo previo al Congreso: desde El caso, la institución, y mi experiencia del psicoanálisis, hacia Después del Edipo las mujeres se conjugan en futuro. Gil Caroz fue marcando las escansiones de este desplazamiento de manera tan oportuna como precisa hasta el momento Pipol 6 de este pasado fin de semana.
¿De qué se ha tratado en realidad en este desplazamiento y en estas escansiones? De varios registros, y muy especialmente del lugar que la propia experiencia analítica ha tenido y sigue teniendo en la posición de cada analista, en el uso que éste hace de la transferencia en cada análisis que conduce, también en el modo en que sitúa los efectos que cada caso produce en él. Pero, tal como señaló Jacques-Alain Miller en una de las sesiones plenarias, tenemos razones para preguntarnos qué diferencia esta manera de exponer el propio análisis en provecho de un caso, de lo que se practica en el psicoanálisis bajo el nombre de contra-transferencia.
La contra-transferencia, esa impropiedad conceptual al decir de Jacques Lacan en La dirección de la cura , es en efecto el modo en que el analista queda empantanado en la experiencia con la reciprocidad de los afectos, de las pasiones y de los caprichos del Yo, de sus prejuicios en definitiva, todo ello en una dimisión del deseo del analista, deseo que va precisamente a contracorriente de esta inercia, deseo que se supone que ha podido atravesar los velos recíprocos de los afectos. Es el riesgo que corre cada vez que el analista habla como sujeto de una experiencia en la que nunca estácomo sujeto sino en función de objeto. Para hacerlo sólo tiene una salida que es en realidad una entrada indicada en la continuación del comentario citado por Jacques-Alain Miller: para alcanzar lo real, el analista debe ir hasta el fondo en el registro de la estructura, no en el sentido de sus caprichos.
El registro de la estructura no es otro que el deseo mismo puesto en acto como interpretación. Y de esta puesta en acto no hay sujeto previo ni posterior que pueda decir Yo, sólo sus efectos en un sujeto que no puede situarse ya de manera recíproca al Otro en la transferencia. Es lo que Lacan pudo deducir al afirmar: no hay transferencia de la transferencia, del mismo modo que no hay lo verdadero acerca de lo verdadero (ver su Reseña de enseñanza de El acto psicoanalítico). Lo que podría dejar al analista en una posición más bien incómoda, o también a veces de buscada y beneficiosa ambigüedad, si no fuera porque él mismo debe haber hecho la experiencia de los engaños del amor de transferencia, en lo que muy bien debemos situar como un uso de la transferencia después del Edipo. Es decir, un uso del amor de transferencia que no dependa del Nombre del Padre como supuesto Otro del Otro, principio de la impropiedad conceptual de la contra-transferencia. Este nuevo uso lo sitúa la observación volvió varias veces en el transcurso del Congreso en una posición más bien femenina.
¿Pero no es eso también lo que descubrimos, como una carta demasiado a la vista de todos, en la preciosa portada del Seminario VI de Jacques Lacan sobre El deseo y su interpretación? El famoso cuadro del Bronzino (Agnolo di Cosimo), titulado a veces El triunfo de Venus, a veces Alegoría del amor y del tiempo, sigue guardando ese enigma, entre incómodo y ambiguo, de la posición femenina en el amor. Y lo sigue guardando a pesar de o más bien, como señaló el propio Jacques-Alain Miller, precisamente por ilustrar el desvelamiento mismo de la interpretación.
El biógrafo del Bronzino lo describe del siguiente modo: Ha hecho una pintura de singular belleza que ha sido enviada al rey Francisco de Francia; en ella se ve a Venus desnuda con Cupido besándola; y en el otro lado el Placer y el Juego con varios Amores; en el otro, el Fraude, los Celos y otras pasiones del Amor". Cada personaje del cuadro, máscaras incluidas, muestra algún rasgo de equívoca ambigüedad sabiamente dosificado por el pintor: el propio Cupido con su cuerpo entre masculino y femenino, evocando a la vez un incesto con su madre Venus. O el gesto de cada uno a escondidas del otro: Cupido intentando quitarle la diadema a Venus, Venus la flecha del amor o del odio a Cupido. Y así con cada una de las otras figuras, tal como van desfilando en el precioso comentario que Erwin Panofsky hizo del cuadro.
En el juego de judo que el amor mantiene con el goce, donde no hay ya reciprocidad posible del sujeto con el Otro, es la interpretación, encarnada en el cuadro por el gesto del Tiempo manteniendo el velo levantado sobre la escena, la que decide el lugar del objeto en la estructura. Y es un lugar siempre marcado por la posición femenina, tan Otra para sí misma como imposible de hacerse recíproca para nadie.
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